Présentation

Tingitingi : Agir pour Un Autre Tourisme

Tingitingi® est le mot Swahili (se prononçant tïngui-tïngui) pour désigner une passerelle… Ce mot véhicule l’image subliminale d’un rapport nord-sud plus équilibré, et projette dans le tissage de relations directes entre hommes et femmes de cultures différentes, les fondements d’un monde solidaire.

Démarré en 1999, le Projet Tingitingi® (d’un optimisme déconcertant, diraient certains) vise à promouvoir un tourisme équitable, solidaire, socialement et écologiquement responsable. Un tourisme qui permet aux populations d’accueil de valoriser leurs cultures, et au voyageur de s’épanouir dans le respect de l’environnement visité, de sa diversité culturelle et de ses équilibres internes. Tingitingi® se veut la bannière de tout échange culturel fait en-dehors de la tendance ambiante de « marchandisation » du voyage et de « coconisation folklorique ».

Le projet Tingitingi® a vu le jour (essentiellement dans ma p’tite tête de routard) après un long et magnifique séjour en Afrique de l’Est et plus particulièrement à Zanzibar.  J’ai voulu y inclure la substance de tout échange solidaire respectant les populations d’accueil et leur permettant d’accéder à un développement constructif et durable, de tout échange équitable évitant la concentration des revenus entre les mains de quelques intermédiaires avides.

Il y a quelques années, Tingitingi a donné naissance à Oxala House : Une résidence militante pour un tourisme différent. Une résidence conçue comme un pied de nez au tourisme de masse avec sa variante galopante « The All-Inclusive »… une provocation au mastodonte dans son propre berceau : Djerba!

Dar Gaïa est la seconde émanation du projet Tingitingi®. Elle a été nommée ainsi en hommage à la Terre-Mère, terre nourricière, mère primordiale, source et aboutissement de tout. Séjourner à Dar Gaïa c’est vivre chez l’habitant, dans le cadre enchanteur d’un authentique Menzel Djerbien. L’initiative Gaïa vise à rendre compte de la richesse de l’île, en mettant en avant son patrimoine naturel, culturel et architectural, en entrainant le visiteur hors des sentiers battus, et en promouvant un tourisme à forte composante socio-culturelle.

Oxala House, comme Dar Gaïa, se battent depuis des années pour :

  • Sensibiliser leurs clients aux ravages socio-écologiques (modification des comportements, développement du tourisme sexuel, concentration de la richesse induite entre quelques mains peu scrupuleuses, destruction des activités artisanales et agricoles, épuisement des ressources en eau, accumulation des déchets, érosion des côtes…) du tourisme de masse sur une petite île comme Djerba
  • Transformer le tourisme en un facteur bénéfique culturellement (en favorisant les échanges directs entre visiteurs et visités, en expliquant/valorisant les activités socio-culturelles), ainsi qu’économiquement (en poussant à une renaissance des activités artisanales et agricoles, abandonnées au profit d’activités plus lucratives : chasse aux touristes, vente de babioles insignifiantes / copies de grandes marques…)
  • Orienter les retombées financières vers les populations qui en ont le plus besoin (appel aux services de proximités, création d’ateliers de cuisine / poterie…, refus de tout emploi précaire, avantages financiers concédés à leurs 4 employés directs : primes, 13ème mois, accès progressif, et assisté par des prêts à taux zéro, à la propriété foncière…)

Nous avons opté depuis l’origine pour une approche discrète, une approche de niche misant sur une forte valeur ajoutée culturelle. La commercialisation des 2 concepts s’est toujours faite de bouche à oreille. Nos clients sont devenus petit à petit nos amis. Nos tarifs (en Euros) ont été volontairement maintenus à leur niveaux de 2005 (naissance de la résidence Oxala House). Ces prix nous permettent d’allier viabilité économique (avec des salariés permanents, des objectifs sociaux..) et accessibilité (pour les étrangers, comme pour les locaux).

Notre initiative ne s’arrêtera pas là… Bientôt, Tingitingi accouchera (enfin) de Dar Babel (une résidence d’artistes) et Toguna Café (un café-club à vocation culturelle).

Un seul fil conducteur derrière tout ça : être une épine dans le pied de ce tourisme sans âme qui bouffe nos âmes…

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