Depuis début juillet, quelques 150 street-artistes venant du monde entier (une trentaine de nationalité) participe à un audacieux projet d’art urbain au cœur d’un petit village de l’île de Djerba. Djerbahood, tel est le nom de code du projet imaginé par Mehdi Ben Cheikh, fondateur de la galerie Itinerrance (Paris) et initiateur de la plus grande exposition collective de street art, à Paris. L’automne dernier, l’équipe Itinerrance avait déjà investi une tour dans le 13e arrondissement de Paris avant sa démolition. Un lieu éphémère devenu culte…
Aujourd’hui, ce sont les murs d’Erriadh, village millénaire abritant la plus vielle synagogue au monde (« La Ghriba »), qui servent de toile de fond à ces artistes récidivistes… Une exposition à ciel ouvert qui, tout en suscitant l’enthousiasme des visiteurs, à réussi a emporter l’adhésion des habitants du village (même ceux qui faisait la fine bouche juste avant le lâchage des fauves). Des œuvres anarchistes qui s’intègrent avec élégance dans un milieu on ne peut plus conservateur. Une équipe adoptée par le village et une ambiance propice à la convivialité et l’échange…
C’est ainsi que je résumerais le miracle Djerbahood.
Dar Babel a fait partie de l’aventure. Elle a offert au projet sa façade ouest pour que Pantonio puisse laisser libre cours à sa créativité… Et Pantonio s’est lâché. Certes, il a été malade un jour ou deux comme un chien, mais il s’est lâché l’artiste !
La fresque de Pantonio est ce que vous voyez en arrière plan de la journaliste du JT de Canal+ (13 août) au démarrage du documentaire. Dar Babel apparaît dans le premier plan de survol du village, puis au milieu du film avec les enfants qui jouent au foot derrière une Liliwenn qui s’active, avant de clôturer le documentaire…
Outre le portfolio et le teaser officiels de Djerbahood, une collection de photos prises au hasard de nos pérégrinations dans les ruelles du village est disponible ici.