Quand on me titille sur mes phobies sociétales, sur mon dédain viscéral des conformismes et des normes, je ne peux m’empêcher de penser aux paroles acérées de Gustave Henri Jossot (1866-1951, caricaturiste, affichiste et écrivain satirique, ayant emprunté le nom d’Abdoul Kerim Jossot après sa conversion à l’Islam et son installation en Tunisie) qui ne cessait de décortiquer « les tares d’une société dans laquelle le mensonge est roi » , de cracher sur les institutions, n’y voyant que mensonges et mascarade, recherche obsessionnelle de l’ordre, entrave à la liberté individuelle et insulte à l’intelligence.
En abandonnant cette société qu’il détestait tant, il a pu dire :
« Je vis en dehors du troupeau ; je vous fuis tous, vous, vos bergers et vos chiens. J’ai dit adieu à tout ce qui vous passionne ; j’ai rompu avec vos traditions ; je ne veux rien savoir de votre société maboulique ; ses mensonges et son hypocrisie me dégoûtent. Au milieu de votre fausse civilisation je m’isole ; je me réfugie en moi-même ; je ne trouve la paix que dans la solitude. » (Le Banquet du 30 avril 1939)
C’est aussi lui qui disait : « Je ne sais si c’est l’effet de l’isolement ; mais je deviens plus anarcho que jamais et toutes les fois que je songe à la Société, j’ai envie de dégueuler. »
Je n’en suis pas là… Pas encore…
PS : Jossot aurait sûrement adoré Facebook…