De « Storytelling » (L’art de raconter des histoire selon Christian Salmon), je n’ai pu m’empêcher de tirer ce p’tit extrait qui colle si bien à ce qu’on vit de plus en plus sur l’arène politique :
« Sous Reagan, le Bureau d’information et de communication de la Maison Blanche contribuait à créer une contre-réalité. L’idée était de détourner l’attention des gens des enjeux essentiels en créant un monde de mythes et de symboles afin qu’ils se sentent bien avec eux-mêmes et avec leur pays. (…) Il ne s’agit plus seulement d’informer efficacement le public sur les décisions de l’exécutif en s’efforçant de maîtriser l’agenda politique. Mais de créer un univers virtuel nouveau, un royaume enchanté peuplé de héros et d’antihéros, dans lequel le citoyen-acteur est invité à entrer. Il s’agit moins désormais de communiquer que de forger une histoire et de l’imposer dans l’agenda politique. »