Connerie humaine, quand tu nous tiens…

Il y a quelques années, je me suis promis de systématiquement noter / archiver / commenter tout ce qui relève de la « connerie humaine » (du moins dans mon propre référentiel). Encore une promesse qui n’a pu résister à l’ampleur de la tache.
Mais bon, de temps en temps, l’ampleur de la connerie l’emporte et ma motivation revient au galop.

Dans un article du Monde 2 « Au cœur de la Cisjordanie colonisée », j’ai relevé les paroles -oh combien conciliatrices- de deux colons (dois-je préciser qu’ils sont un peu intégristes sur les bords ?) :

« Au bout du vallon où son frère Yeosaphat a planté sa vigne, Gilad Thor s’entraîne à la fronde. C’est la seule arme officiellement tolérée à Havat Maon. L’armée israélienne interdit aux hommes de la communauté de posséder fusils et pistolets. Mais les pierres suffisent à tenir à distance les Arabes d’A-Tawani et les membres d’une ONG chrétienne qui filment en permanence les familles juives afin de « réunir une documentation sur la violence des colons ». Gilad réfute l’accusation de violence : « Les Arabes sont comme nos chèvres. On évite de leur faire mal, mais il faut leur apprendre à avoir peur de la pierre qui va tomber du ciel s’ils s’écartent du bon chemin. Avant de jeter une pierre à une chèvre, je siffle pour la mettre en garde. Cela suffit pour la ramener vers le troupeau. Même chose pour les Arabes. S’ils approchent de nos maisons, je siffle, ils comprennent que ça va mal aller et ils font demi-tour. »

Gilad et Yeosaphat Thor ne détestent pas les Arabes. Yeosaphat remercie Dieu qui « a béni les juifs d’Havat Maon en créant ce face-à-face avec les Palestiniens d’A-Tawani. Les Arabes sont utiles aux juifs. Ils sont l’épée que nous avons dans les reins et qui nous oblige à progresser. Ils sont l’exemple de ce que nous allons devenir si nous nous écartons de la voie de Dieu. Ils sont ce qu’aucun homme ne devrait jamais être. Dieu nous en préserve ! ». » (Source : Le Monde 2, 5 Septembre 2009)

Il faut dire que je me suis une peu reconnu dans « Les arabes sont comme nos chèvres ». De bicot à biquet, il n’y a qu’un pas, et grâce à nos amis Gilad & Yeosaphat nous venons de le franchir…

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